Des erreurs de la part des banques centrales ?

 

Dans cette émission de la chaine économique Synapse sur Youtube, je retiens de l'interview de Patrick ARTUS les 7 éléments suivants :

1. Différence de situation entre les États-Unis et l'Europe : Aux États-Unis, l'inflation est maîtrisée et les tensions salariales ne sont pas suffisantes pour alimenter une hausse durable de l'inflation. En revanche, en Europe, les coûts salariaux unitaires continuent à progresser rapidement.

2. Biais expansionniste des banques centrales : Les politiques monétaires restent expansionnistes malgré la possibilité d'une future bulle due à une surabondance de liquidités.

Patrick Artus indique que la quantité de monnaie m3 n'est toujours pas en phase de réduction malgré le quantitatif tightening.
La conséquence est que les agents économiques, disposant de liquidité disponible, les investissent notamment dans des actifs comme les actions ce qui provoque la hausse des cours.

3. Préparation d'une future bulle : Les politiques monétaires actuelles contribuent à la formation d'une future bulle sur les prix des actifs.

4. Inquiétude concernant la BCE : Une déception quant au cycle de baisse des taux par la BCE pourrait entraîner une agitation sur le marché.

5. Impact sur les inégalités patrimoniales : Le biais expansionniste des banques centrales accentue les inégalités patrimoniales.

6. Possibilité d'un durcissement futur des politiques monétaires : La hausse potentielle de l'inflation due à des facteurs endogènes (transition énergétique, vieillissement démographique) pourrait contraindre les banques centrales à durcir leur politique monétaire.

7. Négligence concernant la stabilité financière : Les banques centrales ne prennent pas suffisamment en compte la stabilité financière dans leurs décisions de politique monétaire.

À noter que la mission des banques centrales est la stabilisation des prix et la stabilité financière. En réalité, les banques centrales s'occupe uniquement de la stabilisation des prix.
À titre d'exemple, en 2023, le marché de l'immobilier américain qui est en baisse en volume de construction de 30 % voit les prix monter de 7 %.

En synthèse Patrick Artus anticipe la poursuite de bulle inflationniste sur les actifs dès lors que les banques centrales maintiennent une politique expansionniste de leur politique monétaire.

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